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L'éveil
22 décembre 2010

Paroles vivantes


File:Gelati Gospels MSS (2).jpg

Parmi les grands éveillés, il en est un dont l'enseignement continue de me nourrir. Il s'agit de Jésus. En dehors de tout dogme de toute religion, mais au coeur de moi-même, au centre de Soi, les paroles de jésus le Christ, l'Oint, restent vivantes, en dehors de la temporalité du monde.

Il suffit d'entendre: que celui qui a des oreilles entende! Matthieu XIII, 9.

Alors tends l'oreille. Arrête-toi un instant et reçois la parole vivante...

Quiconque croit au Fils unique de Dieu ne périra pas, mais il a la vie éternelle. Jean III, 16.

Le "Fils unique": croyez-vous vraiment que Jésus revendique être le seul  fils de Dieu? Ou parle-t-il du Fils Un, c'est à dire de Soi, l'Etre qui vit le monde, qui se vit? L'Être unique que chacun de nous est. C'est à dire vous et moi, chacun des êtres pourvus de conscience.

Y a-t-il une créature qui soit exactement semblable à une autre?

Chaque être est unique et chaque ëtre appartient à l'Un. C'est cela que Jésus enseigne à travers ces deux mots très simples.

 Celui qui sait cela, qui a compris, vécu cela ne peut mourir. En effet, vivre sa part divine nous sauve du karma ou des lois du temps. Le Fils de Dieu est Vivant au-delà du temps, du cycle de vie et de mort de ce monde.

Moi, Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort, et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela? Jean XI

Quand Jésus parle de "moi", il ne parle nullement de la personnalité de Jésus. Il parle de Soi. D'ailleurs il le dit aussi dans un autre évangile. Il désigne le sujet même de sa parole: JE SUIS.

Jésus leur dit: En vérité, je vous le dis, avant qu'Abraham fût, moi, je suis. Jean VIII, 58

Je suis. Comment pourrait-on décrire la conscience? Peut-elle devenir objet? Elle est. Et en cela Je Suis. Cette conscience pure, divine, dépouillée de tous les filtres déformants ou de ce fameux péché dont le sens araméen a été si mal traduit par le latin et le français comme l'a démontré Edelmann dans son admirable ouvrage dont j'ai déjà parlé ici: "Jésus parlait araméen".

Le mot araméen khtahayn, traduit par "péché", signifie en réalité rater la cible, viser à côté. La conscience n'est plus droite et pure. Elle est biaisée par un écran de pensées, émotions, jugements qui déforment le monde tel que nous le vivons et l'identité que nous avons construite à partie de lui: le monde est à l'image de ce que je suis.

Pour que la réalité se manifeste, pour que le monde se révèle dans la vérité, il faut que ma conscience s'épure, se dénude, qu'il ne reste que Je Suis.

Je Suis est notre héritage divin, ce qui ne meurt pas en nous.

Dans la scène de l’Exode (3, 14) où Moïse se demande si ses  frères esclaves en Égypte accepteront sa mission auprès d’eux. C’est alors que Dieu lui dit : « 14 Je suis celui qui suis. » Et il ajouta : « 14 C’est ainsi que tu répondras aux enfants d’Israël : Celui qui s’appelle : JE SUIS m’a envoyé vers vous. »

Moïse a-t-il rencontré Dieu en un lieu dit, dans un endroit extérieur à lui? Dieu peut-il se rencontrer en dehors de soi? 

Dans ce cas cela signifierait que nous ne faisons pas partie de lui, que nous en sommes séparés. Or comment croire en un Dieu omnipotent et en des créatures qui serait étrangères à lui?

Dieu se rencontre au plus profond de soi, dans le buisson ardent, cette part de nous qui même au fond de la nuit la plus noire reste en vie. Dieu est Je Suis. Et celui qui a une conscience peut dire, vivre, Je Suis. 

C'est en cela que Je suis la résurrection et la vie. Ce qui n'est pas perçu à travers la conscience pure, la conscience vive, n'est pas vivant. Ce qui est perçu à travers les pensées est mort. Ce qui est biaisé, ce qui n'est pas ici et maintenant est mort.

Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort

Celui qui vit le Soi, le divin en Soi, vit au-delà de la mort, au-delà du temps. Même mort, c'est à dire inconscient, coupé de sa part divine, l’être peut être ressuscité. C'est cela que l'on nomme l'Eveil. Eveil ou résurrection, des mots pour nommer ce qui ne se nomme point. Ce miracle de l’être, la venue du royaume des cieux sur terre, le germe de tout les possibles. 

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Commentaires
N
Moi non plus chère Licorne, je ne crois pas au hasard!<br /> :)
L
JESUS...JE SU(I)S...deux mots tellemnt proches...je ne pense pas que ce soit un hasard...
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