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L'éveil
6 janvier 2011

Vivre sa mort

 

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Walter Schels, photographe allemand né en 1936, a travaillé pendant une année pour convaincre 24 candidats au dernier portrait. Il a sélectionné ses modèles en Allemagne, dans des centres de soins palliatifs. Cela a été difficile de demander aux patients l'autorisation de les photographier après leur mort, chacun étant convaincu - même dans un hospice ! -  que la mort n'arrive qu'aux autres. Le photographe Walter Schels et sa compagne Beate Lakotta (elle a écrit les textes accompagnant les photos) retiennent surtout que la plupart des êtres qui affrontent la mort le font avec beaucoup de courage. (source:http://zoumzoum.blogs.liberation.fr/2008/2008/05/la-mort-en-face.html)

Chacune de ces personnes a laissé un témoignage, exprimant leur ressenti face à la mort imminente; vous pouvez les trouver en anglais ici et trois d'entre eux sur le lien précédent.

Regarder la mort en face est troublant. La mort de ces êtres nous renvoie à notre propre mort forcément. Cette mort nous relie (à défaut d'autres choses) à l'humanité entière. Elle efface non sans brutalité nos préoccupations superficielles et nous renvoie à nos croyances, nos peurs, notre solitude. Le pas de la mort se franchit seul et c'est ce qui ressort des quelques témoignages que j'ai pu lire. Il en ressort aussi un abandon effroyable; ces gens ont-ils été accompagnés?

«Personne ne me demande comment je me sens, dit Heiner Schmitz. Parce qu’ils ont tous la frousse. Ce qui fait mal, c’est cette façon de parler de tout et de rien. Alors, vous ne pigez pas ? Je vais mourir, moi! Voilà ma seule préoccupation, à chaque minute où je suis seul!»

(Heiner Schmitz est le portrait de l'affiche de l'exposition)

Il y a un dénis de la mort qui perdurera tant que l'humain fuira son humanité.

Une de mes amies a travaillé dans le service d'un hôpital de Marseille pour les enfants atteints du cancer. Elle a témoigné de la solitude extrême des familles face à un personnel soignant débordé et peu formé pour les accompagner. Les psychologues eux-même ne sont pas préparés à cela. Aucune étude universitaire ne peut préparer à cela.

Certains parents même n'assistent pas à la mort de leur enfant. Quel peut être le ressenti d'un enfant laissé seul pour faire face à ce que même les adultes ne parviennent pas à affronter? En regardant ces portraits, j'espère avoir le courage que ces gens ont eu pour affronter ce passage. J'espère me montrer digne de tout mon cheminement intime pour franchir le seuil de la mort comme j'ai eu le courage de franchir celui de la naissance. 

J'espère surtout que quelqu'un a été là pour tenir la main de ces personnes, pour les écouter, pour accueillir leur terreur de mourir, leur espoirs, leur ressenti. C'est le moins que l'on puisse faire...



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S
J'ai volontairement employé le mot départ, non pas parce-que j'en ai peur, mais dans ma tête et cela depuis toujours la mort, le décès ne m'effrayait pas, ne m'effraie pas, en revanche : mes actes, mes agissements, le poids de mes actions en ce bas monde me tourmente...........Je recherche le Pardon de Dieu Le Tout Puissant, et non pas à compter le temps qui me reste.
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